Aime-Horoyd
Messages : 139 Date d'inscription : 30/11/2010 Age : 31 Localisation : Astrub
| Sujet: Black-Flake le Flocon Noir Jeu 20 Jan - 7:22 | |
| Cette chanson, je l'aie composée sur le chemin de Bonta à Astrub, il y a quelques saisons de cela déjà...
Janvian, mois glacial, froid mordant. Flocons se bousculent, pour finir premier, sur ce corps inerte, Il bouge, se lève et scrute, le regard alerte. Epuisé, retombe. Neige se soulève en s'envolant.
Sakaï est morte, sous les feux des citadelles, Seules deux âmes respirent, vivent et s'enfuient De ce doux enfer, au parfum d'agonie. Il et elle se sentent alors pousser des ailes.
Dans un tourbillon noir et blanc, Ebène et bouleau entortillent leurs branches, Et elle fait germer Graine de sa hanche, Lui avance, et Graine sera Fleur de son allant.
Paix et équilibre, étaient l'éducation d'un enfant Qui préféra la Pioche à la tétine, Sur la voie du commerce, alors il se destine, Jeune disciple de Sram, futur grand artisan.
Le monde m’appelle Le Flocon Noir, J’ai vu déjà cent vingt saisons, Je vais, je viens, souvent sans raison, A travers le Monde, la nuit dans le Noir.
Créature de l’ombre, paladin de Sram que je suis, Je reste cependant, attaché à cette ville, Où je vécu, durant mon enfance rigoureuse et docile, Astrub, cité flamboyante que jadis j’ai fuis.
J’en ai honte, et je le cache, Des remords qui me rongent, C’est dans les ténèbres que je plonge, Lorsqu’à la ville, autrefois je m’arrache.
C’était il y a fort longtemps, les affaires florissantes, J’étais riche, puissant et respecté, Je postulais dans une guilde, et je fus accepté, Tout étais bien, une vie ravissante.
Quel doux équilibre, brisé par cette cité , Qui envoya hérauts et recruteurs, Marchands et éleveurs, Pour son pouvoir, son commerce et son armée.
Bonta, citadelle Bénie, Forteresse Blanche, Tours des Anges, C’est dans la misère, la boue et la fange, Que tu m’as jetée. Je te hais et te maudis.
Les Bontais brisèrent cet équilibre, Plus de commerce, plus de pouvoir. Envolés, tout son respect et sa gloire, Astrub était une ville dominée, et plus vraiment libre.
Par désir de vengeance, Pulsion incontrôlable, Sentiment qui accable, Je cherchais à la vie un sens.
C’est dans l’extrême inverse, Dans la ville Rouge et sombre Que j’allais, d’un pas rapide comme l’ombre, Pour des motivations perverses. Rencontrant hasardeusement sur ma route, Une disciple de Sacrieur jeune et innocente, Je la pris sous mon aile jusqu’à ce que je sente, En moi le début d’un soupçon de doute.
Que fais-je ? Et pourquoi ? Serais-je prêt à devenir Brakmârien ? Fierté et honneur ne valent rien ? Deviendrais-je sans remords, un sans foi ni loi ?
La honte m’envahit aujourd’hui, Je m’engageais dans la milice A reculons, en proie au vice, Et c’est en lâche, qu’à Bonta je m’enfuis.
Lâche, traître à tes idéaux ! Comment avais-je pu pouvoir? Rester à Brakmâr et devenir noir ? Ou choisir Bonta et rester dans le lot ?
Ça me fit moi de bien que de dégâts, La neutralité était loin à présent. La guerre m’avait pervertit et réduit à néant, Je n’étais rien moins qu’un renégat.
Je me refaisais alors une vie, J’étais sans le sous, Quelques habits et c’est tout, Je recommençais le travail que d’autres m’avaient pris.
Lecteur, voilà ce qu’il y a au fond de moi, Je ne te cache pas ce qui me ronge, Je ne dors plus la nuit, et sombre sont mes songes, Je suis le plus sincère, il faut que tu me croies.
Mais ceci fait partie d’un passé lointain, Je suis revenu à mes origines d’antan, Je souhaite redevenir, comme j’étais dans le temps, J’étais fier et heureux, j’étais Astrubien. Black-Flake
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