Limira
Messages : 100 Date d'inscription : 23/07/2010 Age : 34 Localisation : Entre deux mondes
| Sujet: Lettres à mon père Dim 8 Aoû - 5:21 | |
| Il y a peu, un couple d'Eniripsa a prit place dans l'une des maisons abandonnées de la cité de Brâkmar. En prenant possession des lieux, ils sont tombés sur une grande malle contenant un nombre impressionnant de lettres, toutes écrites par un homme à l'attention de son père, ancien occupant de la maison. La malle fut confiée à Oto Mustam qui, après avoir lu la totalité des lettres, ordonna la dispersion de celles-ci. Le 15 Juinssidor 638, Jean-Sol Patre trouva cette lettre première entre deux livres.- Spoiler:
[HRP] Oui, cette lettre sert à quelque chose, mais c'est pas drôle de tout dire tout de suite. Voilà le texte pour ceux qui voudraient en faire un truc.. On sait jamais. [HRP] - Citation :
- A Monsieur Peadar Arzhel
3 Rue du Pendu Brâkmar
Date inconnue, quelque part dans les Plaines de Cania.
"Mon cher père,
La mission visant à exécuter Mino s'est parfaitement déroulée. J'ai d'ailleurs moi-même assisté à la dernière vague d'assaut qui fondit sur lui. Il a rendu son dernier souffle quelques mètres plus loin. J'ai tout de même au fond du cœur une pointe de déception. Toutefois, le spectacle de son dernier combat restera l'un des souvenirs les plus fort de ma carrière d'espion. Figure-toi que le vampire a exécuté de sang froid la quasi-totalité des soldats Brâkmarois et Bontais qui lui avaient donné la charge. Un vrai déchainement de haine et de violence pures.
J'ai cru qu'il m'attaquerai également mais il n'en fit rien. Soit ma planque ne fut point repérée, soit il avait décidé de m'épargner. A moins qu'il ne souhaitait me tuer en dernier. Je ne le saurai de toute évidence jamais. La légende s'est éteinte dans une marre de sang, le cœur lourd et plus qu'emplit de ressentiment. Le connaissant, il serait capable de revenir.
Je m'étais attendu à ce que les troupes se retirent ensuite mais [...] semblait avoir une affaire à régler avec Amayiro. Ce fou a lancé un assaut sur la ville affaiblie sans l'avis de nos supérieurs. Rendu aveugle par la rage, le dirigeant adverse a ordonné l'exécution de notre commando. [...], les autres espions et moi-même sommes les seuls à faire route vers Brâkmar à la suite des premiers bataillons. Ce démon est presque aussi effrayant que Mino. Mais tellement plus malfaisant.
Je serai bientôt de retour, ne t'en fais pas. Je t'embrasse fort.
Ton fils, Edilio"
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Limira
Messages : 100 Date d'inscription : 23/07/2010 Age : 34 Localisation : Entre deux mondes
| Sujet: Re: Lettres à mon père Dim 19 Sep - 11:00 | |
| Quelques années plus tard, l'une d'entre elles se retrouva entre les mains d'une petite Sacrieuse devenue amnésique. Tombée d'un livre alors qu'elle cherchait à se documenter sur les propriétés des courants ascendants et l'influence de la brise Quadramentale sur les esquifs Brigandins, quelle ne fut sa surprise lorsqu'elle découvrit que ce morceau de papier faisait partie de ce que les gens appelaient maintenant "La mémoire du fils".Cette lettre contenait ces mots :- Spoiler:
[HRP]Pour ceux qui auraient du mal à lire :[/HRP] - Citation :
- " Mon cher père,
Les temps sont rudes dernièrement. Dans ma dernière lettre je t'avais parlé de cette rixe entre notre général et Amayiro, et bien j'étais encore trop optimiste sur les conséquences de nos actes. Après être repartis de Brâkmar pour cette mission d'observation dont je t'ai parlé à mon retour du massacre, le chef était furieux. Apparemment, Oto Mustam et Djaul même ne se seraient pas gênés pour le corriger. De toute évidence, ses initiatives n'étaient pas pour satisfaire les griefs de nos dirigeants. J'espère d'ailleurs qu'il n'y a pas de répercussions au sein de la ville et que tu te portes bien.
Pour tout te dire, l'ambiance ici est.. Mortelle. Notre chef ne se dérange pas pour faire comprendre à ses hommes a quel point la cruauté et l'endurance sont essentielles sur un champs de bataille. "Vous n'avez que des ennemis, tuez tous ceux qui oseront se mettre sur votre route, et si jamais vous sortez blessés d'un assaut, vous serez servis à la cantine." Personnellement, j'ai remercié Xélor de me tenir éloigné de la mêlée puis j'ai construit un abris près d'un Orme afin de remercier Sadidas des fruits salvateurs qui m'aideront à ne pas succomber à l'appel de la viande humaine. Très peu chassent donc très peu mangent. Mais parlons plutôt de mes exploits ! Bien qu'ils ne différent que très peu de ma routine, j'ai pris plaisir à travailler cette dernière semaine. Le dépistage et le calcul stratégique m'avaient manqué. Le général ne s'est d'ailleurs pas retenu pour me traiter de lâche mais au fond, il a bien compris que notre travail d'éclaireur était essentiel à sa victoire.
Demain, il aura besoin de moi pour une "mission spéciale", j'ai un étrange pressentiment sur son contenu.
Père... j'essaie de rester positif dans mes écrits et de paraitre confiant mais je t'avouerai que le futur m'effraie. Rien n'est plus pareil.. Je le sens. Parfois, j'aimerais retourner en enfance et me blottir dans les bras de maman, me dire que nous n'avons pas besoin de marcher sur l'eau pour être. J'aimerais penser que nos yeux observent le monde sans crainte, que demain sera comme hier et que si nous mourrons nous finirons bien par renaitre. C'est dur d'être méchant. Peu importent les mensonges, dis-moi que tout va bien.
La paix me manque. Dépose quelques fleurs sur la tombe de maman pour moi s'il te plait.
Ton fils, Edilio."
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